LES PEINTRES VERRIERS.
1534-1648.
Les mentions de peintres verriers dans les archives du Châtelet sont rares. On a joint ici quelques notes tirées d'autres séries des Archives Nationales. Ces textes se passent de com­mentaires, se rapportant à des artistes inconnus. Quelques-uns sont qualifiés peintres et verriers. Il en est un, en i584, qui cumule les fonctions, ou du moins les litres de vitrier du Roi et de tapissier de la Reine. Deux autres sont dits maîtres de la verrerie de Paris. Un de ces derniers, Antoine Cléricy, porte un nom qui jouit d'une réelle notoriélé. Il épousait, en 1645, Suzanne Berthier, fille d'un Jacques Berthier, sieur de Longueval, qui lui apportait en mariage une dot de 9,000 livres. De son côté, Cléricy constituait à sa femme un douaire de 12,000 livres.
Mais de tous les documents sur les peintres verriers les plus importants sont certainement ceux qui concernent Jacques Pinaigrier et sa famille. Jal avait fait connaître le résultat de ses recherches sur ces artistes; mais il est bien difficile de s'y retrouver dans la généalogie qu'il a essayé d'établir, en raison des contradictions qui abondent dans son article. Ici, nous voyons deux Jacques Pinaigrier prendre femme à trente un ans de distance. Est-ce le père et le fils, ou l'oncle et le neveu ? Les contrats ne disent rien de leur degré de parenté. Nicolas Pinaigrier, nommé dans deux délibérations de conseils de famille, semble bien être père de Jacques. Un autre Nicolas figure comme frère au contrat de celui qui épouse Catherine Guyard en 1584. Quant à Louis Pinaigrier, aussi peintre verrier, paraissant en 1616 avec sa femme, Geneviève Fauchet, pour faire donation de tous leurs biens au survivant d'entre eux, il fut certainement un des derniers représentants de cette nombreuse et illustre dynastie de peintres verriers. Son existence était ignorée de Jal.
En somme, on possède peu de renseignements sur cette classe d'artistes qui a laissé de véritables chefs-d'œuvre. Raison de plus pour recueillir les moindres détails sur leur parenté el leurs travaux.
621. Jean de la Hamée, maître, verrier.— 20 février 1534. (n. st.)
Payement à Jean de la Hamée, maistre verrier, demourant à Paris, de la somme de 21 livres 4 solz parisis, à luy taxée par certains commissaires de la Court au rapport et estimacion faicte par devant lesd, com­missaires par Jehan le Chastellain, maistre verrier à Paris, pour 56 pieds 1 poulce de
voirre , partie blanc et partie à fleurs de lys. —-(Arch, nat., XIA 1538, fol. 106 v°.)
622. — André Lefèvre, compagnon verrier. — 23 mars i54g (n. st.).
Donation par Alain Tanneguy, praticien à Saint-Martin-d'Ernemont, à André Lefèvre, compagnon verrier à Paris, et à Margue­rite Tanneguy, sa femme, de tout droit
ARTISTES PARISIENS.                                                                                                                                                           3ç)
lllPItlUERIE .NATIONALE.,